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Gregboulnaish's Blog
14 octobre 2012

Yesssss !!! Je l'ai fait...

Enfin le temps d’éditer un feed back de mon premier Fort Boyard Challenge.

Arrivé sur place le samedi vers 10h00, on sort d’un méchant grain sur la route. Pour la météo c’est pas gagné car c’est très fluctuant… Sur place, je retrouve Yoh aux inscriptions et fais la connaissance de Greg (the destroyer) . J'aurais du m'abstenir de blaguer sur le sujet avec lui, on le verra plus loin...
Inscriptions, retrouvailles avec pas mal de têtes connues, et grand dilemme pour le choix du matos. Quand ça souffle, c’est du 20/25knts dans les grains, et 0 knts quand le soleil revient. La météo annonce plutôt un vent soutenu donc je grée 6m et 7,1m…

Briefing, consignes de course et pas mal d’attente car le comité de course ne veut pas lancer dans une visibilité médiocre, mais c’est justement dans ces moments là que ça souffle. Finalement une manche est lancée, passage à l’émargement, procédure pour le départ au lièvre : la tension monte !

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Tout le monde se met à l’eau, ça grouille mais ça plane pas !!! La manche envoyée et annulée au bout de 5 min.  

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Cela m’aura suffi pour faire une connerie : gamelle con faute de vent, je relève ma voile au tire veille et là résultat, ma 7,1m déchirée sur le panneau du bas (frottement sur les staps et zou, j’ai gagné ma journée...) Pas d’autre lancement, bien qu’après le vent soit revenu. Certains en profitent pour s’échauffer un peu.

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Sinon, la soirée très sympa, bon concert et ambiance détendue : on espère tous pour le dimanche que ce sera meilleur côté vent.

 

La nuit de samedi à dimanche voit passer un gros carton, des grosses rafales et des abats d’eau… Je plains ceux qui ont dormi dehors.  Avant le départ et suite au gros carton de la nuit, le soleil revient en fin de matinée mais avec que dalle en vent.
Puis ça se relève gentiment basculant W puis NW mais tout le monde veut gréer grand car certaines prévisions annoncent que ça devrait baisser dans l’AM.
Je commence à sortir la 8,2 pour faire comme tout le monde (c’est ce que j’ai de plus grand ) et d’un seul coup, tout s’envole sur la pelouse autour de moi. Quand je vois les tours que ça prend, je remballe vite la 8,2 pour passer à 6,0 (La 7,1 ayant
été déchirée la veille) avec l’HS105 et le GT9 31cm. Je me dis que si ça sera peut être light, mais je n’ai pas le choix : on verra bien. Beaucoup font le pari d'une baisse de régime rapide. Moi pas... et je n'ai pas envie de me retrouver en galère avec trop gros : good choice au final  !

Un petit plan du parcours pour se faire une idée et sachant que Fouras/Fort Boyard c'est une petite dizaine de Km à vol d'oiseau :

Plan du parcours

Avant le départ, un petit bord A/R pour me régler mais pas trop me fatiguer : le planing est facile dans cette config’. Pourvu que ça tienne. Briefing, (ça va être compliqué avec du près très serré à l’aller et un retour très abattu : nous sommes prévenus : ce ne sera pas une promenade de santé), émargement, et procédure à nouveau… la tension monte, et là ça va vraiment partir cette fois.


Avec mon pote Freddy, on prend le parti de ne pas se stresser au départ et on attend 1 minute avant le lièvre pour démarrer de la plage après la meute et éviter les collisions. Ca part très vite, mais sans trop de stress. Les conditions sont quand même bien costaudes et quelques envolées non voulues calment mes ardeurs. Je suis content d’avoir sorti 6m.

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Sur la photo, on voit la bouée blanche du départ au lièvre (qui a causé de la casse pour certains) et on voit la bouée verte de Fontenelles que nous devons doubler. Cette première bouée se présente assez rapidement après un bord un peu abattu : dommage, car après il va falloir caper un max ensuite.

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Virement tranquilou et hop, c’est parti pour le près : objectif, la porte au niveau de Fort Enet soit environ la mi parcours pour le Fort. Je ne vois même pas où elle est et je me contente de suivre le mouvement en capant au max malgré un aileron de 31. Je n’ai pas à me plaindre de mon GT9, ça glisse bien et ça ne décroche pas. Les bords de près sont loooooonnngs et là les efforts commencent à être importants. Le plan d’eau est conforme à mes prévisions : ça bouge bien et il faut être au top de la vigilance pour jouer avec la houle et le clapot. Merci l’entrainement dans l’estuaire de la Gironde, je ne suis pas trop dépaysé. Par contre l’effort est très soutenu et je sens vite qu’il va falloir gérer mes forces.
Très vite aussi, on se retrouve assez isolé même si on croise des planchistes mais le balisage de la sécu est nickel et on a pas trop de questions à se poser. Quand on est en zone critique, on nous demande de virer. Bref, du cap, du cap, et du cap en essayant de garder de la vitesse et sans faire trop d’efforts. Mais quand j’arrive à chaque virement de bord, la fatigue est présente et il n’est pas rare de se gaufrer dans le chantier. Heureusement que le vent est au top, un waterstart avec la voile no-cam et c’est reparti…
Je ne sais même pas combien de bords j’ai du tirer, mais globalement, je croise toujours des têtes connues dont, Fred, Freddy et Jeff, donc je me dis que ça doit le faire…
Et puis d’un seul coup, après un n-ième virement je vois le bateau indiquant la porte pour le Fort Boyard !!! Pinaise, et en plus le pavillon est encore levé : là, le Greg il flippe un peu parce que vu les efforts déjà fournis pour arriver là, je ne me sens pas trop d’attaque pour aller au Fort… Je pense pouvoir passer la bouée sur ce bord là mais un peu trop optimiste, je suis obligé d’en tirer un de plus pour passer la porte. Et quand je la passe , le pavillon est baissé ! Ouf !!! Il ne me reste "qu’à rentrer". Cool !
Ca, c’est ce qu’on pense au début, mais quand on s’est tapé du près serré un long moment et qu’on bascule grand largue, c’est plus du tout la même chanson et c’est même encore pire au niveau efforts et vigilance…
Difficile de passer le strap arrière, le chantier devient ingérable par moment car on est instable sur la planche. Je tente quelques bords très abattus pour aller au plus pressé, mais ça se finit immanquablement par une gamelle, je me résous donc à être un peu moins gourmand car je me rends compte que j’ai fissuré le nose de ma planche sur une catapulte. Pas glop !!!
Mais ça va quand même bien plus vite qu’au près, j’essaie de pas foirer les jibes mais la fatigue n’aidant pas, je me tape encore quelques ploufs. A ce moment là, les quadriceps commencent à faire mal et je prie pour ne pas choper de crampes… Quand je commence à être assez proche du fort Vauban, lors d’un WS je vois passer Julien Quentel pleine balle. C’est des extraterrestres ces gars avec leurs bâches dans ce chantier, ils avancent comme des malades alors que pour nous c'est de la survie !!!

Encore 2 bords à la limite de la surchauffe et j’arrive à me caler bien abattu quand même pour passer la porte d’arrivée.
Je n’ai aucune notion de mon classement, mais je suis assez étonné de ne pas trop voir de planches sur la plage.
En fait, je suis classé 62 (64 après revérification des pointages) ce qui me va très bien car je n’avais aucune ambition de classement en dehors de passer la au moins porte et rentrer sans DNF.

Quelques photos finish des stars participant à l'épreuve...

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Fred                                                      A² : faut-il le présenter ?

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Marine                                                    Julien Quentel

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Je retrouve au bord Greg et Yoh qui n'ont pas pris le départ : dommage, çaurait été sympa de rider avec eux. Fred est devant 49e, et Freddy pas arrivé : DNF à cause d'une grosse défaillance physique sur les bords grand largue : bref, ça rigole pas !

Ensuite, c’est le plan : rangement du matos (merci à Martin pour son rôle de caddy pour aider son père un peu cramé) et partage des impressions avec ceux qui ont pu aller au bout, ceux qui ont galéré, cassé du matos, ou regrettent de ne pas avoir pu prendre le départ. Ca fait un paquet de trucs à se raconter !

Pour finir, la remise des prix avec des pros qui impressionnent mais ne se prennent pas la tête, mais aussi plein d’amateurs qui ont le smiley d’avoir pu participer à ça. Bravo aux crickets de 11/12 ans qui s’alignent et qui vont au bout !!!

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Ce qui rend cette épreuve très difficile c'est la nécessité de naviguer à des allures très serrées puis très portantes auxquelles on n'est pas trop habitués et avec un plan d'eau bien secoué. Il faut ajouter à ça l’incertitude sur les éléments et le besoin impératif d’une très bonne condition physique.

L'ensemble du parcours pour moi a représenté environ 32 km en 1h05 (pendant qu'Albeau parcourait quasiment le double en 40/45min) et j’étais plus crevé qu’après des sessions au travers de 3h.  Bref, je suis super content de l’avoir fait.

Bravo à l’orga qui était au top. On est vraiment bien encadrés pendant la navigation et c'est un sacré boulot. Merci à tous.

Merci aussi à ceux qui m'ont procuré les photos : Anne, Eric et Sergio. Un diaporama complet sera en annexe du blog.

Question bilan : Reste à réparer 1 planche et 1 voile aussi

Petit bonus histoire de se rendre compte des conditions près du fort (cf Jocelyn qui part en 10m² et qui revient avec un bout de harnais cassé à la force des bras !!!)

Une autre...

Fort Boyard Challenge 2012 from Even Production on Vimeo.

A l'an prochain si tout va bien...

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Commentaires
C
Belle course et Super report !
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D
Bravo !!! Quoi dire de plus que "respect" au challenger ! A+ cousin
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